~~~~~~Lerzi ~~~~~~

 

Voici le blâson ou les Armoiries de la Seigneurie LA MOTHE, conseiller du Roy, conseiller du Roy couronné de France, et ensuite DE FORCEVILLE Ecuyer du Roy et de ses finances.

Le blason ou les armoiries que l'on retrouve avec quelques peines dans l'Eglise de Lerzy sur des pierres tombales et qui dattent des Croisades XIIème ou XIIIème siècle.

 

LERZI

S'écrivait de cette façon à l'époque.

1  : Couronne Ducâle

2  : Langue de Feux !

3  : Deux rivières et des poissons remontants vers la couronne Ducale avec les mains allongées.

4  : Château, Eglise, Beffroi avec son ogive et un missel sur un autel.

La Croix des Croisés avec le ruban ce qui veut expliquer ce Blason «  Défendre en Palestine ».

 

 

~~~~~~Lerzy Thiérache ~~~~~~

Amis lecteurs

 

A la suite de beaucoup d'insistances me disant ou m'écrivant « Continue, ton premier cahier Eglise et Donjon de Lerzy »,

Et je me suis mis en tête de rapprocher Lerzy de la Thiérache où plutôt par l'Histoire.

Soyez indulgents pour ma petite histoire qui je vous prie de croire, n'émmanne pas de mon imagination, non !

Ces lignes correspondent à certains livres parcourus, à des recherches personnelles, ne laissant rien au hazard, coupures de journaux, etc …

Mes jambes de vingt ans ne sont pas disparues mais elles sont fatiguées ! Dès mon plus jeune âge, j'ai parcouru Lerzy de même que les environs et j'en ai toujours souvenir.

Revenu au pays natal, j'écris à moment perdu mais je voudrais encore mieux savoir.

Enfin, continuons.

Pauvres ou riches, nous aimons notre village natal de même que son clôcher, et ce, beaucoup l'ont écrit, à ne citer que ces noms parmi les écrivains de la Thiérache  : Ernest Lavisse né au Nouvion, professeur de langues et d'histoire à qui nous devons plusieurs livres d'histoire. Jean Richepin, académicien, avec ses beaux poèmes et livre sur la Thiérache. Son fils continue à intéresser avec ses conférences sur les « Haies de Thiérache ». L'Abbé Pire doyen d'Aubenton dont le livre intitulé « Histoire d'Aubenton » est remarquable par sa documentation provenant d'archives cachées en son presbytère, et la découverte de souterrains dans la région d'Aubenton, Pièces de monnaies, traces de sépultures, autels anciens suivant les rites du premier siècle soit près de deux mille ans y furent trouvés.

Je n'ai pas eut cette chance, peut-être d'autres voudront savoir eux aussi. Je leur souhaite de tout cœur une bonne chance et qu'ils puissent compléter mes cahiers.

Une pensée à nos ancêtres pas encore si loin mais du siècle dernier. Artisans, Bûcherons, Vanniers, Sabotiers qui dans les chaumières ou échopes travaillaient tous de leurs mains à la clarté d'une chandelle ou d'un cres cet (lampe à l'huile). Le pétrole viendra révolutionner tout cela. Mais le travail en boutiques (lieu de travail aux pièces pour un patron) n'empêche pas les langues de marcher bon train. Beaucoup de calembours, de vieilles histoires peut-être légendes, des chansons aussi, parties de cartes et le tout arrosé d'un bon «  flips  » (cidre très chaud avec eau de vie).

Les rues de Lerzy étaient je crois plus bruyantes que maintenant. J'ai connu étant gosse des boutiques de Vanniers et e Sabotiers.

J'oublie la TSF , les autos, motos, tracteurs qui font certainement plus de bruit mais les chansons le soir ou de bons siffleurs se répondant de rues à autres, cela n'existe plus car de nos jours l'on dirait : 

« Il a bu un coup ! ».

Sans oublier « le bon vieux temps », ne critiquons pas les temps modernes !

N'oublions pas non plus la mémoire de nos ancêtres qui peut-être sont morts dans le donjon ou ses souterrains pour défendre les biens du Seigneur et sans doute aussi leurs petites parcelles de terre dont nous avons hérité car si vous avez le temps, la patience, de rechercher dans certaines archives conservées et un cadastre de 1772, vous y trouverez trâce de familles existantes de nos jours encore. Elle n'est pas ma prétention !

 

Les rues de Lerzy avant 1789

Elles ne sont pas beaucoup changées sauf l'orthographe.

La rue de la Chapelle, grande rue partant du Donjon jusque la Chapelle à l'époque.

Chemin de Sorbais

Chemin de Buironfosse

Chemin de Guise avec Les Boheries

Chemin des Petrons reliant les Boheries au chemin de Buironfosse

En revanche, nous y trouvons beaucoup de chemins de terre, pied-sente, ruelles et lieux-dits :

Chemins de Laplenois, de Feugères, des Bermonts, de Jeantes, des Longs Champs.

Nombreuses sont les ruelles pied-sente : Fond du patin, Belle vue, Les Ault-Monts, Le Corbion.

Le chemin de Froidestrèes s'appelait le Faux Chemin de l'Armée.

 

Lerzy comptait au XVII ème siècle plus de 800 habitants répartis en 170 feux (signifie maison ou chaumières habitées dont la fumée sort par la cheminée). 725 habitants y sont relevés vers 1850 (Histoire de l'Aisne par Pinet). De nos jours 323.

En cette matière, nous n'allons pas avec le progrès !

Le hâmeau de Lerzy leplus peuplé était certainement la rue de Guise et le Bouhouries. Fait véridique, j'ai parcouru (étant ma rue natale), cette rue étant gosse vers 1904. J'avais six ans et Dieu sait si j'ai assez bonne mémoire (plus beaucoup pour les récentes nouvelles). Je me rappelle l'existence de 43 maisons habitées et dont je pourrais citer les noms des habitants, plusieurs avec nombreuses familles. Oui, par tout temps, la rue de Guise a résonné des sabots des enfants pour l'école.

Cette rue ne compte plus maintenant que 17 maisons et toutes ne sont pas habitées ! Bien sûr la vétusté, l'achat de petites parcelles entourant ces petites maisons, le manque de travail ou très peu rémunéré entraîna ces démolitions et l'exode pour des endroits sois disant meilleurs.

Encore au sujet de cette rue à une personne déjà âgée et digne de foi, et à qui je faisais part de mes réflexions me dit : « Mon grand-père ma racontait qu'il existait une fête au Bouhoury. A l'intersection du chemin d'Eptron avec le Bouhoury (la maison existe encore), il y avait une épicerie, buvette, dépôt de pains et l'on y dansait souvent. Je le croirais bien.

 

Avant la Révolution , la superficie était d'environ 1100 hectares . Elle ne doit pas être changée, mais cette superficie est beaucoup.

D'après d'anciens plans, cette superficie était occupée en forêts ; beaucoup furent défrichées au cours du XVIIIème siècle, principalement au centre du village.

La culture en occupait une grande partie. Les Aulmonts, chemins de la Capelle , de Buironfosse, d'Eptron, etc … étaient en culture. Cette dernière fût remplacée par des pâturages et plantée de haies. Malgré ces dernières, les Allemands de 1914 à 1918 remirent beaucoup de pâturages en culture. Les récoltes étaient belles pour l'époque. Le reste étaient en petits coins de pâture et d'oseraie. Qui avait sa chaumière, un ou quelques coins pour y nourrir une vache et de l'osier était à l'aise.

 

Du Xème siècle à 1789 que vous dire de nos ancêtres ?

Vous lisez mes pages sur la Thiérache , maigre butin ! Mais enfin, chose certaine, c'est que Lerzy fut certainement le théâtre de beaucoup de miséres. Tantôt bourguignons, Espagnols, Anglais, Suisses Normands, que sais-je ! Domination plus directe : Seigneurs de Guise, des Valois, des Ligueurs, Comtes de Paris ou de Picardie, etc …

Pays convoité pour ses richesses naturelles, il a du subir nombre d'invasions (voir un résumé d'Histoire Thiérachienne en fin de cahier).

De 1789 à nos jours, il y a bien sûr comme dans toute Histoire de France Abolition des privilèges, remaniement de certaines propriétés, vint Napoléon.

Un petit point que je me rappelle de ma toute jeunesse : mon « métier » me permettez de rentrer dans beaucoup de maisons. Devinez quoi, c'est simple ! A la sortie de la Messe , je portais et dans beaucoup de maisons Le Pèlerin et la Croix du Dimanche, pas 25 francs 1 sous ! J'étais attendu car les hebdomadaires n'existaient guère et les quotidiens pas du tout.

Je reviens à cette petite histoire remarquée.

Un beau cadre entourait un diplôme, une belle médaille. La Croix de Sainte-Héléne. « C'est celle de mon père tué à …  » me dit son fils déjà âgé, le père Lalin de son nom ; c'est loin, mais comme j'étais curieux.

Plus tard bien sûr les Républiques se succèdent aux Royautés. Nous ne trouvons trace d'aucun incident grave peut-être quelques chansons du temps de Boulanger mais Lerzy est loin de la politique ! qui est connue peut-être quelques semaines plus tard !

A la guerre de 1870, le fils du Maire Monsieur Le Sur fut tué à Meudon avec le grade de Capitaine d'Artillerie. L'occupation Prussienne ne dura pas très longtemps. Mon arrière grand-mère me racontait :

«  Bah ! Les Prussiens ! Quand j'en voyais dans la cour, j'ouvrais la fenêtre ! leur offrait un morceau de pain ».

Il était bon car chaque maison cuisait son pain dans son four.

Plus tard 1890 à 1900, ce fût parait il la « Belle époque ». On travaille en France à plein bras mais on s'y amuse, les expositions se succèdent. Encore quelques années trop heureuses peut-être et la France se réveille avec

 

La guerre de 1914-1918

Oui, voici déjà 45 ans, c'est un peu déjà de l'histoire. Depuis 1914 combien sont morts ?

Mais j'écris ces lignes pour les jeunes à qui je souhaite de tout cœur une vie meilleure que la notre.

 

Maudite soit la Guerre

1 er août 1914 de tous les clochers de France sonne le tocsin. Les affiches «  Ordre de mobilisation générale » sont sur les murs. Guerre déclarée par l'Allemagne qui comme dans tous les siècles convoite nos richesses. Pas assez de l'Alsace-Lorraine (1870), il faut plus encore. Et le 2 août, après avoir consulté leurs livrets militaires, Vieux et Jeunes vont rejoindre les centres de rassemblement. La plupart des livrets portent cette fameuse mention « immédiatement et sans délai ».

Femmes, enfants, travaux il faut tout abandonner et le soir du 2 août est bien triste pour ceux qui restent. Car l'espérance est là pour le mobilisé. Cela ne durera pas longtemps !

Je me souviens des trains fleuris. Ah Berlin ! Une vraie frénésie ! Mais cela fût de courte durée !

Malgré nos espoirs, la Belgique envahie avant la déclaration de la guerre, malgré ses lourds sacrifices est obligée de s'incliner devant la volonté du plus fort !

Et le 26 août, après le siège de Maubeuge, nous voyons nos pantalons rouges, nos zouaves, tirailleurs sénégalais, etc… traverser Lerzy en un désordre indescriptible.

Troupes de choc les Nord Africains ont dans leur musette des oreilles coupées aux envahisseurs. Ce que j'écris est la triste vérité. La nuit du 26 au 27 et il fait une chaleur torride, le ciel est rouge partout. Le Nouvion, La Flamengrie brûlent. Les prussiens sont à Avesnes. Des officiers quittent la maison, ils n'ont pas finis de souper. Le matin du 27, les Uhlans passent dans la rue, accrochages avec nos chasseurs a cheval au Bouhoury. Un chasseur est tué et quelques blessés.

Pendant ce temps, les habitants chargent et se sauvent avec leurs charrettes ou autres. Nous décidons de rester à cause de mon arrière grand-mère près de 90 ans.

A midi le village est vide. Nous nous comptons une dizaine dans les rues de Guise et Buironfosse.

Vers 2 heure le flot gris déferle de partout (une vraie marée). Infanterie, Artillerie et le tout en bon ordre. Nous sommes tous d'abord frappés de stupeur mais bien vite la peur aussi s'en mêle et la nuit nous allons coucher à la belle étoile dans les ravins proches du Fond du Patin.

Nuit terrible le pillage les caves ont « chaud » !

Chants et cris de soudards mêlés aux bêlements de toutes les vaches non-traites depuis le matin. Toutes se promènent dans les rues. Le matin, après une nuit blanche, pas trop de dégâts à la maison. Mais personne dans les rues. Le lendemain, le canon fait trembler nos fenêtres. C'est la bataille de Guise. Le général Laurenzac commande ; la retraite des français est un peu couverte, mais le Cimetière de la Désolation à Guise dit combien de milliers dorment là. Ruée sur Paris qui ne sera que éphémère. La bataille de la Marne les ramène sur les bords de l'Aisne, de l'Oise mais de Dunkerque à Belfort nous serons pendant 4 longues années.

Une lueur d'espoir ! Les allemands pillent les églises au bout de 40 mois d'occupation. Les cloches tombent partout et je crois en sonnant le glas de l'envahisseur car le métal fait certainement défaut. Mais cette mitraille volée fera encore bien des ravages parmi nos soldats et jusqu'en Novembre 1918.

Elles ne sonneront pas en 18 la Libération , mais celles qui sont remplacées dans nos vieux clochers ressonneront encore en 1944.

Peu à peu la vie reprend difficilement car l'occupant à tout enlevé peut être pas le dernier animal ! Mais presque.

Lerzy fût délivré le 8 novembre je crois car j'étais aux environs de Namur à l'époque prisonnier et nous sommes revenus à pied en sabots, galoches. Enfin c'était la libération ! Quelques uns de mes compagnons d'infortune sont morts déjà. Jules Asselin, Victor Dewez, Gaston Oget et peut être d'autres. Lerzy fût donc débarrassé par les « Diables bleus ». 18 ème chasseurs à pied et quelques temps plus tard vers le 20 novembre. Les trompettes du 2 ème Spahio en repos cantonnant ici offrirent une petite après midi de concert à la grange de Mr Bosquet.

Voici donc le cauchemar fini, mais les mauvaises nouvelles affluent. Tant de jeunes gens que nous avons connus forts, avec un foyer, ne cherchant que le travail, sont restées là bas ! Et nous n'apprenons cela que 4 ans plus tard. En voici les noms et qui devront toujours être respectés au cour des années qui suivent, et que

La voixd'un peuple entier

Les bercent en leurs tombeaux

DESTAME JULES

GENART PAUL

MATHIS JEAN

OGET LAURENT

RYCKELYNCK MARCEL

SURET ERNEST

BLANQUINQUE GASTON

COUSART PAUL

LEFEVRE ADOLPHE

MANSSAUX LEOPOL

MENET EUGENE

MENU ADOLPHE

ANCEAUX LEON

BOUTILLER JULIEN

DESSON HONORE

GENART JULES

LESUR OSVALD

BRUCQ PAUL

DUPONT GASTON

GENART GEORGES

Victimes civiles :

THOMAS MAURICE

 

1940-1944

MARECHAL VICTOR

CARON YVAN

JEAN ZEPHIR

HOUDELET LEON

LESUR JEAN

POLVENT ANDRE

FOUCAMPREZ EUGENE

 

En 1940 et 1944 la proportion est très forte auprès de certaines communes avoisinantes.

 

 

L'école de Lerzy en 1917. Plus de 80 élèves.

Je ne pense pas que beaucoup se reconnaîtront. Depuis 42 ans, il y a beaucoup de disparus.

 

Particularités et coutumes anciennes

 

Dans la ruelle des Longs Champs vous y remarquerez ce peuplier d'Espagne mesurant près de 5 mètres de circonférence. Sa hauteur est telle qu'il est vu de Vervins, la Flamengrie et bien d'autres villages.

Son age je ne sais, ce qui est certain il figurait sur les cartes et plans de Lerzy vers 1800 et encore de nos jours comme point de repère.

Plus loin et sur la route de Buironfosse, une chapelle est levée au court du XIXe Siècle. Les tilleuls sont centenaires. Cette chapelle dédiée à Notre Dame de Bon Secours avait une confrérie et sur les grands livres de cette dernière, nous y voyons la plupart de nos ancêtres, quelques uns de l'époque puisque la coutume était que les enfants étaient inscrits à la demande des parents le jour du Baptême.

Il y a de cela 50 années, une procession allait à cette chapelle soit aux Rogations ou au 15 août. Après la séparation de l'Eglise avec l'Etat, des divergences entre le Clergé et l'Etat en 1905. En tout cas , Mr (ASP : Monsieur ou Monseigneur ?) Cadet Mahieux avait laissé tous ses biens à l'Eglise dont la chapelle.

Une autre confrérie existait encore, celle de Saint Eloi. Elle disparut en 1914 en partie. C'était la fête des herbagers ayant chevaux, les maréchaux ouvriers du fer, bourrelier se réunissaient. Messe le matin avec beaucoup de gâteaux à bénir. A la sortie (c'est le 1 er décembre), les vins chauds ne font pas de mal, et le soir : banquet, chansons. Les convives sont au chaud et ne rentrent pas trop tôt. Cette tradition est perdue. Les tracteurs ont remplacés les chevaux !

Une tradition aussi : la fête à Lerzy se fêtait 3 jours car à l'époque les habitants de Lerzy n'allaient pas aussi loin que maintenant pour s'amuser ! Lundi : messe des Jeunes Gens avec quelques instruments de musique. Mardi : messe des Morts.

Quelques fois « les flancs » manquaient et il n'était pas rare que l'on réchauffe le four le lundi après midi.

C'était la Belle Epoque  !


Un peu d'histoire sur la Thiérache et de Lerzy

Bien sur, vous connaissez ce coin qui va du Laonnois aux Ardennes (Françaises et Belges).

Il aurait si je ne puis dire, comme frontière au Nord : l'Avesnois et à l'Ouest le Vermandois

Eh bien ce petit coin, nôtre ! Cela se nomme la Thiérache , région fertile, herbagère, arbres fruitiers, céréales, toutes se côtoient et donnent un aspect de richesse.

Je vais essayer de retracer un peu et au cours des siècles la vie de ce petit coin convoité par beaucoup, puisque il a du subie nombre d'invasions et cela remonte avant J-C. J'aime à « piocher » dans les œuvres ou livres de nos ancêtres quelques uns contemporains, d'autres plus anciens sûrement mais qui relatent les faits les plus marquant de notre pays natal : la Thiérache. Je ne m'inspire qu'à la recherche de documents, antiquités peut on dire ! Plans, etc… Pour écrire ces lignes dignes de fois.

Je débute par un peu d'histoire et qui je crois fût la principale pour nos régions ! C'est celle d'une route dite « Voie Romaine » (numéro 2 maintenant) qui fût celle de nos joies et de nos peines ! Peines pour nos aïeux qui la construisirent vers l'an 52 avant JC sous les ordres de Jules César et de ses descendants ayant conquis la Gaule. Quand fût elle terminée ? Rien de précis. Elle est dite « Voie Romaine » pour la seule chose que Jules César voulait relier Rome avec les pays Nordistes par voie terrestre. Alexandre Le Grand suivit ! Primitement de Reims à Charleroi, elle traverse nos régions, Vervins, Capellum plus tard La Chapelle et de nos jours La Capelle.

Route destinée aux conquérants, hélas elle restera toujours célèbre au cours de l'Histoire de France. Elle sera cette route, celle qui conduira vers nos grands ancêtres, les évangélisateurs du IVème siècle et même auparavant. Oui, la Gaule avait ses traditions, ses coutumes ! Mais le Christianisme essaya de rompre ces dernières, et c'est de là, vers le IIIème siècle, Saint Quentin l'un des premiers martyrs du Vermandois. Plus tard la famille Patricienne de Rome qui, conduite par Sainte Benoite, va essayer de retrouver la tombe de son cousin Saint Quentin. Elle sera elle aussi tuée par une hache d'or dans sa geôle. (voir l'histoire de Sainte Benoite patronne de notre Paroisse parue en 1874).

Cette route donc fût celle de notre évangélisation, mais celle aussi des martyrs. Saints Algis, Ursmer , Eloque furent les premiers apôtres des Thiérachiens. Au cours du premier siècle, et tous nous vénérons leurs sacrifices, martyrs. Les Eglises, Chapelles, Processions nous rappelle chaque année notre reconnaissance envers eux. Martyre aussi à La Capelle ou plutôt Capellum, Sainte Grimonie fût elle aussi évangélisatrice. En quelle date ? Je ne sais !

Ensuite ce furent les petites guerres entre seigneurs qui envahissaient notre région à tour de « rôle » pour des mariages entre les seigneurs ! Nicolas II seigneur de Rumigny, Jacques d'Avesnes et les seigneurs de Guise, d'Enghien etc… faisaient la petite guerre entre eux, mais cela ne rendait pas la vie plus heureuse à nos aïeux au cours des XIIème et XIIIème siècles.

Chaque seigneur voulu se mettre à l'abris et pour ce, fit construire des donjons dont nous en trouvons les traces : Aubenton, Gergny, Saint Algis, etc… , le notre en particulier (voir mon cahier notre église et son donjon ) et qui devinrent plus tard églises. Remarquons, si vous le voulez bien le travail fourni par nos pères à l'époque pour mettre à l'abris le seigneur, sa famille et le refuge des paysans devant ou pendant le séjour des riverains qui pillaient les récoltes, les laissaient dans la misère ! N'oublions pas qu'un guetteur signalait l'approche des ennemis sonnait le tocsin, et nos pères venaient se réfugier au donjon ; les uns pour se défendre par les fameuses meurtrières, courtines, etc… la salle d'armes et sa réserve de grain car le siège et le pillage du pays pouvaient durer plusieurs jours. Mais, un certain point provoque ma curiosité ou plutôt l'amour des recherches. C'est pour moi le point obscur mais certain ! Nos pères paysans défendaient du haut du donjon leurs biens, leurs familles étaient rassemblées sous ce dernier, dans des caves ou souterrain. Elles y séjournaient plusieurs jours quelques fois (voir l'Histoire d'Aubenton par l'Abbé Pise 1958) peut être affamées et rejoignaient par des souterrains les villages voisins.

 

Au cours de la guerre 1914-1918 les jeunes recrus allemands creusant des tranchées pour faire la petite guerre en attendant la vraie, mirent a découvert des ruines étendues et profondes au lieu-dit les Hauts-Monts.

Sous la Botte Germanique le travail était obligatoire pour tous ! Il fallait à la sueur de son frontgagner les quelques sous pour payer les petites poignées de riz, céréaline, le sucre cela n'éxistait plus, encore moins de café, le tout était confondu en un mélange dit sacharine. Les plantes y viennent Orge, seigle grillé etc… mélange distribué parcimonieusement tous les quize jours. Que dire du bout de lard de Hollande et du petit morceau de viande congelée d'Amérique ou de Suisse.

Pauvre France envahie en partie. Elle retrouvera quelques 20 ans après presque les mêmes maux. Et tout cela c'est l'histoire de la Thiérache , de Lerzy et ses environs pendant cette terrible guerre 1914-1918 et plus tard 1939-1944.

Au début de mon cahier, vous étiez prévenu que j'écrirais peut être « à bâtons rompus » Veuillez m'en excuser et revenons si vous le voulez bien un peu en arrière. Revenons à notre Thiérache.

Sans vouloir critiquer, il est souvent bon et salutaire de jeter un regard en arrière essayer de comprendre la vie de nos ancêtres ; nous ayant laissés et défendus les biens de notre Thiérache car dès le VIème Siècle au XIIème siècle ce ne fut que succession des seigneurs, Seigneuries de Rumigny, Enghien, Lorraine, Guise, etc… mais au XIIème et XIIIème siècle nous faisons partie de la seigneurie d'Ault Autanne qui englobait la Thiérache , le Vermandois, longeait la Somme et jusque la Manche. Elle devint plus tard la Picardie ce que fait prévoir la plaque tombale de notre Eglise. De Forceville en faisant fois marquis d'Ault.

(Ault Ormival est maintenant chef lieu de canton de la Somme )

Je tire aussi d'un livre manuscrit de Froissart Bibliothèque de Paris Picardie Thiérache.

Je ne sais de quelle ville ou village dont il écrit mais de la Thiérache. Voici sa prose en français de l'époque c'est assez compliqué pour nos temps modernes ! Il s'agit de Vervins ancien Verbine .

« En la fin fut la ville prise, et toute pillye Ranchonnes et puis bouterent le feu par toute la ville et moult y eut grant gaing car la ville estoit moult riche » c'était au XIIIème siècle 1340.

La peste noire survint à la suite de ces guerres entre Armagnacs, Bourguignons, guerre civile. Les Anglais s'en mêlent ainsi que les Espagnols. Je ne cite copie exacte que ces lignes sont bien tristes pour notre Thiérache. Les habitants du pays n'étaient jamais au repos. Ils apercevaient pas le péril, le silence des nuits était troublé par le tocsin la cause de ces sons lugubres était si connue que les animaux en les entendant se retiraient à leur repaire par l'accoutumance du malheur (1446). Et que dire de celle-ci ; Juvenal des Ursins dit : « Les passions du temps couvrirent la riche Thiérache de ruines et de sang sous Charles VII (1403-1461). Il fallut qu'une femme au grand cœur Jeanne d'Arc vint ranimer le cœur des Français et le courage de l'indolent monasque pour essayer de « bouter » les ennemis hors de France et de la Thiérache et respirer un peu.

Ce sera de courte durée :

François Ier oppose un rempart aux Espagnols qui occupent les Flandres, le Hainaut, Les Ardennes. Vous me direz c'est « drôle » ! non pas, c'est de l'histoire car si vous visitez le Nord, vous y trouverez des belles maisons bâties par les Espagnols. Je n'en citerai qu'une à Valenciennes, celle où habite un de nos filles.

Charles Le Quint commande ses troupes espagnoles et en 1543 François Ier jettera les fondements de la forteresse de La Capelle et qui sera l'objet de plusieurs assauts ou siège. Si proche de ses forteresses de La Capellen que devient Lerzi ? Comme je l'ai déjà écrit, notre Donjon le plus près de la Capelle , les ruines de forteresse découvertes par les Allemands en 1917 aux Aux-Monts, excavations dans certaines pâtures, grosses dalles pierre retrouvées dans le cimetière, etc … tout nous indique la vraisemblance et même la certitude de souterrains. Pour ma part, j'écris, je relate des faits historiques de notre Thiérache puisés dans des livres authentiques. Mais pour le sous-sol de Lerzy, c'est un peu le mystère, mais peut-être bien captivant pour des jeunes ! Amateurs de recherches qui ne sont pas toujours productives mais curieuses. Qui n'est pas curieux ? Aux plus jeunes, je cède la place mais je continue et continuerai à m'intéresser aux recherches sur le passé de Lerzy et ceux de la Thiérache.

Dans un autre livre, je trouve le nom de Martin Du Bellay lieutenant du Roy en Picardie et Champagne et qui disait ou plutôt écrivait qu'entre Mézières et La Capelle , il y avait un terrain découvert. Que signifient ces paroles ou écrits ? «  La Capelle estoit bien à propos faisant une citadelle en hault devers les bois pour commander à la ville ».

Sous Henri II, rien de particulier. En 1559, la Paix du Cateau-Cambrésis apporte une paix après que les Espagnols eurent brûlés La Capelle en 1557. Vinrent les épouvantables guerres de Religion Luther et Calvin contre Rome.

Je relève dans un livre ces lignes que je résume : Fanatisme et ambition vont apporter dans notre Thiérache la peste, la famine, misères et ruines ! Les populations exposées aux pillages et l'incendie de leurs maisons et récoltes fortifièrent leurs églises, et battirent des tunnels reliant aux forteresses proches, etc… Quand le courant était écoulé, ils sortaient de leur retraite, réparaient leurs chétives demeures en attendant qu'une nouvelle bande vint les contraindre à l'abandonner de nouveau. Encore une fois ! Que penser de notre Donjon Eglise et de ses souterrains ?

La Capelle fortifiée sous François Ier fût incendiée en 1557. Mansfeld général des Ligueurs la prit en 1594. La Thiérache était complètement sous cette tutelle, puisque cette ligue était une confédération fondée par les Ducs de Guise, soit disant pour protéger le Catholicisme contre le Calvinisme, mais en réalité pour accéder au trône de France. Henri IV vint reconnaître cette forteresse de la Capelle en cette année 1594 en la compagnie du Maréchal d'Artillerie Jean d'Estrées. De la vint, suivant les légendes du temps, les noms des villages :

Jean d'Estrées se distingue sur l'Oise : sur un pont, de là, le nom de Estrées au pont.

Plus loin, il fit une remarque (je cause de Henri IV) à d'Estrées : « Il fait froid d'Estrées ! ». De là le nom de ce village de Froidestrées.

Villages que nous connaissons tous et situés sur la Voie Romaine à l'époque.

N'oublions pas que dans notre Donjon Eglise et sur une pierre tombale, nous retrouvons trâce de la famille D'Estrées.

 

 

Le Capellois

Age probable 560 ans. Circonférence à la base : 6m10.

Ce chêne abrita Henri IV lors de la reconnaissance qu'il fit de la forteresse de La Capelle qu'occupaient les espagnols le lundi 24 mai 1594.

 

 

 

Ayant abjurer le Calvinisme pour prendre la Religion Catholique , Henri IV signa une paix que nous retrouvons dans l'Histoire de France mais qui intéressera notre Thiérache puisque ce traité fût signé à Vervins en 1598.

Ce traité ne fût-il pas respecté ?

Je retrouve trace que Estres au Pont, bourg de 1800 habitants fut brulé par les Espagnols en 1650. Aubenton fut pillé aussi la même année. Guise fut déjà assiégé en 1636 mais la bravoure de ses habitants les obligea d'en lever le siège. Malgré son fort planté à pic les Espagnols en devinrent maîtres en 1650 aussi. Cette même année, Vadencourt et Bohesies sont aussi incendiés de même que le château, Fondation de l'abbaye de Bohesies en 1140 par l'évèque Barthelemy.

Le nombre de villages ou de bourgs incendiés par les Liguard Espagnols est invraisenblable. Peut être pas de la Thiérache comme écrit plus haut mais de la Picardie , pays proche et dont nous faisons les habitants voisins aussi, côte Ouest, et jusque la mer, partie de cette bible Province picarde. Pour ne citer que quelques uns de ces villages je trouve Vendeuil 1589. Origny Ste Benoite 1589, Abbaye royale de Nénédictines ou la Chasse de ,nôtre pâtronne Ste Benoîte reposait. Ribermont 1589 – Bohain 1588 et 1593.

La misère devait être très grande au XVIème siècle pour nos aieux ! mais jointe à la famine ce fut la peste comme je l'écris plus haut.

Et à ce sujet des traditions existent encore de nos jours Louis XIII fils de Henri IV emit le vœu que chaque année le 15 aout eut procession a une chapelle de la Ste Vierge (je me rappelle dans mon enfance de cette procession à la chapelle de Notre Dame de Bon Secours route de Buironfosse). Près de nous et toujours survies à Estreaupont le 8 décembre Fête de l'Immaculée, de belles processions ont lieu chaque année, vœux aussi de cette date (approximative) d'avoir épargné notre petite région de la Peste. N 'oublions pas que pendant ces époques, nos ancètres payaient leurs impôts (nous nous plaignons des nôtres) Grenier à sel, Fermes et Gabelles, Gruerie et maîtrise des Eaux et Forêts,Baillge seigneurial etc. j'oublie la Dime , enfin. Ces prélèvements allaient tantôt à l'un ou à l'autre des seigneurs suivant les époques je ne veux qu'en citer quelques uns 1543 La Cappelle pour grenier à sel vu sa forteresse; Eaux et Forets, au seigneurs Ducs de Guise ainsi que bien d'autres, suivant les fluctuations du régime, (non pas), mais de la possession et même de la division de cette Thiérache {Tout revient au même}

Pour notre r égion j'y rencontre des noms de Capitenerie 1674 Lamirault 2 e du nom seigneur de Cerny. Etreaupont Froidestres, Lerzy ? Grand maitre des Eaux et Forets Duché de Guise et gruyer du château d'Hirson 1785 Jean Gabriel de la Fontaine chevalier de St Louis (1) Duché de Guise et ce jusque 1789.

(1) Y a-t-il un rapport entre La Fontaine de De Forceville qui sur leur blason de Lerzy formulent la Croix des Croix au XIIeme siècle.

Dans un autre livre j'y trouve sous un titre !

Lamentable histoire de la Thiérache.

De 1635 à 1636 nous avons souffert des pertes et par des sièges de plusieurs villes. Villes et villages furent pilles par des gens de guerre telle en est l'expression depuis Lerzy Vervins La Capelle Cambray Amiens.

La Chaussée Brunchault voute qui fut construite elle aussi au 1 er siècle reliant St Quentin à Amiens en lignetrès droite Brunchaut était l'épouse de Sigeberg roi de Meurtrie . Tous les villages bordant cette route fûrent pillés et récoltes ravagées. La misère est très grande à tel point l'écrit Mr Fleury que des prètres dirigés par St Vincent de Paul s'en allèrent de villages en villages de pays en ruines apporter à nos pauvres paysans demeures sur les lieux au risque d'être pillés en cours de route par les affamés de ce temps les maigres ressources qu'ils trouvaient en cours de route. Dans beaucoup d'églises de notre région l'on y trouve sa statue ou mémorial car il fût le fondateur de la Congrégation dite des Sœurs de Charite vers 1660.

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La thiérache

 

Lecteurs vous êtes prévenus ! J'écris à batons rompus. Je trouve dans une rubrique la vie de Saint Hubert. Respectons l'anonymat de l'écrivain mais qui écrit {verte Thiérache, vraie terre légendaire ! }

En parcourant ces lignes, vous y trouverez les noms, de saints, Thiérachiens du huitième siècle. Comme moi, vous remarquerez St Algis, St Lo, St Ursmer né au Petit Floyon en 792.

Non, ces noms ne sont pas de l'histoire contemporaine, mais un fait est a remarquer. Légendes ! Peut être ! Non ! Je dirais plutot : Foi ! de nos ancètres sur ce coin de Thiérache !

Je terminerais par un sujet visible : pour ceux qui le remarquerons, ou ne l'ont jamais remarqué. Dans notre ville, Eglise Donjon, vous y verrez un très beau vitrail, coté sud. Saint Hubert posé en 1873. Estimer la valeur de ces vitraux ! Peine inutile ! Mais une conviction pour nous, nos ancètres étaient plus croyant que de nos jours avec beaucoup moins de ressources

 

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La famille ou plutot les générations Du Bellay

 

Martin du Bellay lieutenant du Roy et vers 1550 fit construire la forteresse de La Capelle sous les ordres de François 1 er ainsi que celle de Maubert Fontaine.

Vous qui connaissez un peu mes recherches ne vous semble t'il pas étrange que je vous parle de cette famille historique Picarde ?

Eh bien voila, c'est assez compliqué mais véridique s sont mes mémoires. Je trouve et dans une très vielle histoire de Thiérachele nom du Bellay.

Pour moi, ce nom me rappelle beaucoup de choses car j'ai habité, ou plutot nous avons vécus dans ce château quelques mois en 1944 et jusqu'après la libération.

Ah ! 1944 ! bombardement s des voies férrées principalement près des cotes de la Manche.

Madame du Bellay, née de Sainte Croise Famille seigneuriale Lorraine nous vint prier pour la famille bien sur ; de quitter la Gare de Quesnoy. Queneville leur appartenant. Joint une photo de ce château. Bien nous en prit car 4 jours plus tard il ne restait que les murs de notre gare !

Vous me direz tout cela, n'a trait a notre Thiérache ! Au contraire je regrette profondément n'avoir plus connu cette famille.

La descendance est certaine, vous y verrez dans un dictionnaire quelconque. Guillaume du Bellay un des plus braves généraux de François 1 er (1491-1543), Jean du Bellay cardinal (1492-1560) Joachim du Bellay, Defense de la langue Française (1526-1580) etc.

La vie de noble n'est pas toujours très belle. Invité, je ne suis rentré qu'une fois dans le Grand Salon. Ce sont nos ancètres ! me dit Mme du Bellay/ En effetje me rappelle très bien des beaux tableaux, Gentilhommes, Cardinal, Officiers supérieurs ! etc

Monsieur du Bellay était les trois quarts, pour ne pas dire plus, dans sa chambre, bureau, bibliothèque. Très digne, mais affable et sachant ce que j'ai appris depuis { Peut être pourriez vous m'aider dans mes recherches Picardes ou Thiérachienne } Hélas cette belle famille est disparue depuis peu de temps, emportant ou laissant des livres remarquables peut être vendus à l'ancien Premier et dernier fils, le 1 er capitaine tirailleur tué en Algérie en 1902. Le deuxième Lieutenant des armées Leclerc tué en 1944 dans les Vosges. Une sœur est dans un cloitre en Belgique et je dirai comme beaucoup « Si j'avais su plus tôt ! »